
"16h54. J'ai passé des heures à t'attendre sur le quai, je me suis perdue, non pas à la gare, mais je ne me retrouvais plus, pourquoi étais-je là ? Les doigts gelés attendant patiemment la chaleur de ton visage pour les réchauffer. Tu ne viendrais pas, c'était à en douter. Un train passe, puis un deuxième, j'arrive à en compter dis-sept, au delà, je ne suis plus capable de compter. Je portais cette robe mauve maladroitement, j'avais les joues roses, gelées, et mes yeux suppliaient ton arrivée. Et c'est alors que la neige se mit à tomber, ce caractère magique qui m'a toujours fait divaguer m'exaspérait à ce moment, j'étais en colère, tu n'étais pas là, il faisait froid, oh si froid ! Pourquoi n'étais-tu pas là ? Pourquoi me laissais-tu planter là, telle une poupée insignifiante pleurant des torrents? J'étais névrosée. Et puis, je ne daignais pas rentrer, je t'attendrais, je t'attendrais .. J'essayais d'oublier cette souffrance tant bien physique que morale en me rappelant quelques images, je ne peux m'empêcher de sourire en te regardant, je ne peux détacher mes yeux des tiens, je ne me lasse jamais de ton sourire, craquant. Tu es craquant. Tes lèvres, bon dieu, aucun fruit ne pourrait égaler leur goût. "BON DIEU!" il se mit à pleuvoir.. laissant mes rêveries de côté, je pestais, un de mes défauts inévitable. Tu me manquais, chaque jour. Cette dépendance n'est pas telle une drogue, non, elle me maintient la tête hors de l'eau, elle me permet de sourire chaque jour, tu es mon remède, et l'hymne à l'amour te serait destiné.Là maintenant, je pense qu'être écraser par un train serait insignifiant face à la douleur, au néant que m'infligerait ton éloignement. Mais aujourd'hui, je suis furieuse, furieuse de ne pas te voir descendre de ces maudits trains, de ne pas pouvoir courir dans tes bras comme chaque semaine. Que fais-tu ? La nuit tomba, il fallait se rendre à l'évidence tu ne viendras plus .. Ma journée s'était résumée aux 17386 arcs de cercle de cette horloge. Jamais plus je ne la regarderai, elle est la cause de mon désespoir et de ma tristesse. Je rentre, un message, annonçant que tu ne seras plus là pour moi, que tout est finit, que plus rien ne pourra jamais plus être comme avant, que je dois continuer sans toi, et surtout, que je dois être courageuse et que, quand bien même, tu seras toujours là pour moi." >16ho4. tu filais droit vers la gare, tu étais heureux, tu étais impatient, et puis tout se boulversa, tu t'arrêtas, figé, tu avais oublié -m'a t'on dit- quelque chose de peu important dont tu aurais bien pu te passer. 16ho4. La carcasse d'une voiture t'écorcha les mains, te compressa les poumons, te fit perdre connaissance.16ho4, tu m'emportas avec toi.Immonde horloge, je n'ai plus aucune raison de vivre, immonde horloge, chaque jour je reviendrai te voir, puique tu es le seul endroit que je puisse supporter. Immonde horloge, tu me dois la vie. Immonde horloge, pardonne moi, je t'en prie. Immonde horloge, puisses-tu changer le cours des choses, j'en sacrifierai mon âme. Maudite horloge, tu m'as bel et bien trahïe.
Je t'ai attendu, trop longtemps. Accepte ou oublie, c'en est finit.